Les problèmes d’audition touchent 5 millions de personnes en France, dont 3 millions de plus de 60 ans, avec des conséquences lourdes dans notre quotidien. Pourtant, la plupart du temps, quelques précautions suffisent.
Troubles de l’audition : 5 millions de personnes en France
La perte de l’audition est un mal courant, dû pour partie à la multiplication des nuisances sonores à l’extérieur, et d’autre part aux mauvaises habitudes de chacun, même chez soi. 5 millions de Français souffrent aujourd’hui de troubles de l’audition.
Saviez-vous que quelques heures d’exposition à 80 décibels suffisent à abîmer l’audition ? Sachant qu’une tondeuse à gazon génère 90 dB, et que le son d’un casque audio peut atteindre 100 dB, imaginez le temps que nous consacrons à massacrer notre capital acoustique !
À partir de 50 ans, le phénomène prend de l’ampleur. Cette surdité de perception, ou « presbyacousie », concerne surtout les sons aigus avec plusieurs niveaux évolutifs, de perte légère à perte profonde.
Éviter les longues expositions à des bruits intenses
Qu’il s’agisse de surdité légère ou profonde, les conséquences sur le quotidien sont multiples : ne plus entendre la sonnerie du téléphone ou l’arrivée d’une voiture, avoir du mal à suivre une conversation… Peu à peu, l’isolement social s’installe. Et, si l’on ne porte pas d’appareil auditif pas cher, on finit par tourner en rond dans sa bulle.
C’est pourquoi, avant d’en arriver là, la meilleure chose à faire est la prévention, qui passe par autant d’attentions à mettre en place au quotidien, comme porter un casque antibruit en passant la tondeuse, et baisser le son de son casque audio.
Il faut aussi prendre de meilleures habitudes. Par exemple, l’emploi abusif de cotons-tiges, en favorisant la formation de « bouchons » à l’intérieur du conduit auditif, est plus néfaste que bienfaisant ! Utiliser un spray auriculaire 2 fois par semaine permet de nettoyer l’écoulement de cérumen, sans risque associé.
Consulter un ORL régulièrement
Autre cause potentielle de la baisse d’audition, la prise excessive de certains médicaments qualifiés d’« ototoxiques » (toxiques pour l’oreille) tendrait à détruire certaines cellules du conduit. Parmi ces médicaments, la plupart des antibiotiques, les anti-inflammatoires (aspirine, ibuprofène), ainsi que certains antidépresseurs et anticancéreux. Il s’agit donc de se renseigner. Dans ce registre, plusieurs études ont par ailleurs démontré le lien entre nutrition (insuffisance de vitamines notamment) et perte d’audition.
Quoi qu’il en soit, au-delà de 60 ans, il faut prendre le réflexe de consulter un ORL régulièrement. En cas de défaillance auditive, la pose d’une audioprothèse peut être préconisée.
Sachez que les appareils auditifs sont sujets au remboursement. Le taux de celui-ci s’élève à 60 % du tarif de responsabilité, c’est-à-dire du « tarif officiel », par la Sécurité sociale et qu’ils existent en différentes formules : certains sont même invisibles !